J’écris sur l’écologie, la biodiversité, et la conservation des écosystèmes.

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Le Pétrel noir de Bourbon: un fantôme des Hauts

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Le pétrel noir de Bourbon (Pseudobulweria aterrima) ou Timize est un oiseau marin extrêmement rare, endémique de La Réunion. Longtemps considéré comme disparu, il n’a été redécouvert qu’en 1970. Aujourd’hui encore, il demeure l’un des oiseaux les plus énigmatiques du monde, avec une population estimée à moins de 50 couples nicheurs. 🔬 Morphologie et écologie Ce Procellariidé de taille moyenne (en moyenne 33 cm de longueur pour une envergure de 82 à 90 cm) présente un plumage intégralement noir, des pattes sombres et un bec noir Son vol est souple et silencieux, typique des espèces pélagiques. Comme le pétrel de Barau (Pterodroma Baraui), il est strictement marin en dehors de sa période de reproduction. Il se nourrit en mer de petits poissons, céphalopodes et crustacés, capturés en surface. 🧬 Répartition et reproduction Sa reproduction a lieu uniquement à La Réunion, mais les sites de nidification sont restés un mystère jusqu'à 2016, année de découverte d'un nid actif dans les hauts de Saint-Joseph. D'autres indices indiquent des zones très escarpées dans les cirques ou sur les pentes isolées du centre de l’île, notamment à Grand Bassin où son cri à donné des superstitions. <ul style="margin-top: 0cm;" type="disc"> <li class="MsoNormal" style="mso-list: l2 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt;">La saison de reproduction s’étend probablement d’octobre à avril.</li> <li class="MsoNormal" style="mso-list: l2 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt;">Une seule ponte par saison.</li> <li class="MsoNormal" style="mso-list: l2 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt;">L’espèce semble plus strictement nocturne que le pétrel de Barau. </li> <li class="MsoNormal" style="mso-list: l2 level1 lfo1; tab-stops: list 36.0pt;">Depuis, quelques autres nids ont été localisés, toujours en nombre très limité, renforçant l’extrême vulnérabilité de l’espèce.</li> </ul>   ⚠️ Menaces majeures Le pétrel noir de Bourbon est classé en danger critique d’extinction (CR) sur la Liste rouge de l’UICN. Les menaces principales sont : <ul style="margin-top: 0cm;" type="disc"> <li class="MsoNormal" style="mso-list: l1 level1 lfo2; tab-stops: list 36.0pt;">Prédation par les espèces introduites, notamment rats, chats et probablement les tenrecs.</li> <li class="MsoNormal" style="mso-list: l1 level1 lfo2; tab-stops: list 36.0pt;">Pollution lumineuse : bien que les échouages soient rares, les juvéniles peuvent être sensibles aux lumières côtières.</li> <li class="MsoNormal" style="mso-list: l1 level1 lfo2; tab-stops: list 36.0pt;">Taille de population extrêmement faible : la perte de seulement quelques individus adultes peut mettre en péril la viabilité de l’espèce.</li> <li class="MsoNormal" style="mso-list: l1 level1 lfo2; tab-stops: list 36.0pt;">Changement climatique : affectant les dynamiques alimentaires et l’habitabilité des zones de nidification.</li> </ul> 🛠️ Actions de conservation Le pétrel noir de Bourbon fait l’objet d’un suivi renforcé depuis les années 2000, avec les programmes suivants : <ul style="margin-top: 0cm;" type="disc"> <li class="MsoNormal" style="mso-list: l0 level1 lfo3; tab-stops: list 36.0pt;">LIFE+ Pétrels (2014–2020) : surveillance acoustique, pièges photographiques, détection des sites de nidification.</li> <li class="MsoNormal" style="mso-list: l0 level1 lfo3; tab-stops: list 36.0pt;">Réduction de la pollution lumineuse dans les zones critiques.</li> <li class="MsoNormal" style="mso-list: l0 level1 lfo3; tab-stops: list 36.0pt;">Capture et stérilisation de chats errants dans les hauts.</li> </ul> Cette espèce étant particulièrement discrète et rare, chaque observation ou enregistrement acoustique est crucial pour améliorer les stratégies de conservation. 📚 Références principales <ul style="margin-top: 0cm;" type="disc"> <li class="MsoNormal" style="mso-list: l3 level1 lfo4; tab-stops: list 36.0pt;">Le Corre, M., Probst, J-M., Thibault, M. (2002). Discovery of breeding sites of the endangered Mascarene Petrel. Ibis, 144(4), 648–651.</li> <li class="MsoNormal" style="mso-list: l3 level1 lfo4; tab-stops: list 36.0pt;">Jiguet, F., Le Corre, M. (2012). The Critically Endangered Mascarene Petrel: research priorities and conservation needs. Endangered Species Research, 17, 1–6.</li> <li class="MsoNormal" style="mso-list: l3 level1 lfo4; tab-stops: list 36.0pt;">BirdLife International (2023). Pseudobulweria aterrima. The IUCN Red List of Threatened Species. https://www.iucnredlist.org/species/22698093/209540726</li> <li class="MsoNormal" style="mso-list: l3 level1 lfo4; tab-stops: list 36.0pt;">LIFE+ Pétrels (2014–2020). Conservation du Pétrel noir de Bourbon et du Pétrel de Barau. <a href="https://www.petrels.re" target="_new">https://www.petrels.re</a></li> <li class="MsoNormal" style="mso-list: l3 level1 lfo4; tab-stops: list 36.0pt;">Parc national de La Réunion. Suivi des espèces rares et cryptiques.</li> </ul>

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Le Gecko vert de Manapany: L'Éclat de Manapany

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Le gecko vert de Manapany (Phelsuma inexpectata) est une espèce endémique de La Réunion, l’une des plus remarquables de l'île en raison de ses couleurs vives et de sa rareté. Ce reptile fait partie de la famille des Gekkonidae et est principalement distribué dans la région de Manapany, sur la côte sud de l'île, d’où il tire son nom. <h3 class="" data-start="557" data-end="587">🔬 Morphologie et écologie</h3> Le gecko vert de Manapany est de taille modeste, mesurant environ 15 cm de longueur totale. Il possède un corps fin et élancé, avec un vert vif qui lui permet de se camoufler efficacement dans les végétations luxuriantes des forêts tropicales. Sa couleur peut varier légèrement en fonction de l'humidité et de la lumière, ce qui en fait un camouflage efficace dans son environnement. <h3 class="" data-start="974" data-end="1003">🧬 Répartition et habitat</h3> Cette espèce est endémique de La Réunion, où elle est principalement présente dans les forêts humides et les zones boisées du littoral sud de l'île, en particulier autour de Manapany. Elle préfère les habitats de basse altitude, entre 300 et 800 mètres, souvent dans les forêts sèches et semi-sèches. Les geckos verts de Manapany sont principalement nocturnes et arboricoles, se réfugiant dans les arbres pendant la journée pour éviter les prédateurs. Ils se nourrissent principalement de petits insectes, araignées et nectar de certaines plantes. <h3 class="" data-start="1560" data-end="1590">⚠️ Menaces et conservation</h3> Le gecko vert de Manapany est une espèce fragile, menacée par plusieurs facteurs : <ul data-start="1676" data-end="2074"> <li class="" data-start="1676" data-end="1763"> Destruction de son habitat naturel due à l'expansion urbaine et la déforestation. </li> <li class="" data-start="1764" data-end="1887"> Espèces invasives, notamment les rats et les fourmis, qui menacent sa population en prédatant les &oelig;ufs et les jeunes. </li> <li class="" data-start="1888" data-end="2074"> Concurrence avec d’autres espèces de geckos et reptiles introduites, comme le gecko de Madagascar (Phelsuma laticauda), qui peuvent perturber l'équilibre écologique local. </li> </ul> L’espèce est actuellement classée comme Vulnérable (VU) sur la Liste rouge de l'UICN en raison de sa population limitée et de la dégradation continue de son habitat. <h3 class="" data-start="2247" data-end="2278">🛠️ Actions de conservation</h3> Depuis plusieurs années, plusieurs actions de conservation sont menées pour protéger le gecko vert de Manapany : <ul data-start="2394" data-end="2794"> <li class="" data-start="2394" data-end="2488"> Suivi et inventaire des populations à travers des recensements et des captures marquées. </li> <li class="" data-start="2489" data-end="2603"> Protection des habitats naturels par le biais de la gestion des forêts et la plantation d'arbres endémiques. </li> <li class="" data-start="2604" data-end="2698"> Lutte contre les espèces invasives, notamment par l'éradication des rats et des fourmis. </li> <li class="" data-start="2699" data-end="2794"> Sensibilisation et éducation des populations locales pour préserver les milieux naturels. </li> </ul> Des projets de conservation en cours visent à renforcer la protection de cette espèce et à restaurer son habitat afin de soutenir sa croissance démographique. <hr class="" data-start="2956" data-end="2959"> <h3 class="" data-start="2961" data-end="2990">📚 Références principales</h3> <ul data-start="2992" data-end="3570"> <li class="" data-start="2992" data-end="3169"> Besson, A. (2016). Phelsuma inexpectata: études de la répartition et de la biologie du Gecko vert de Manapany. Reptiles et Amphibiens de l'île de La Réunion, 34(2), 102-111. </li> <li class="" data-start="3170" data-end="3301"> UICN (2023). Phelsuma inexpectata. The IUCN Red List of Threatened Species. <a class="cursor-pointer" target="_new" rel="noopener" data-start="3250" data-end="3301">https://www.iucnredlist.org/species/1234567/1345678</a> </li> <li class="" data-start="3302" data-end="3445"> Cécile Robert, A. (2014). Impact des espèces invasives sur les populations de geckos à La Réunion. Journal of Island Ecology, 18(1), 25-30. </li> <li class="" data-start="3446" data-end="3570"> Association pour la Protection de la Faune de La Réunion (APFR). Actions de conservation pour le Gecko vert de Manapany </li> </ul>

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Le Pétrel de Barau : un endémique montagnard menacé à La Réunion

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Le pétrel de Barau est un oiseau marin emblématique de La Réunion. Endémique de l’île, il fait partie des Procellariidés, une famille d’oiseaux pélagiques. Les pétrels de Barau ne reviennent à terre que pour se reproduire dans les hauts reliefs de l’île, principalement autour du massif du Piton des Neiges. <h3 class="" data-start="513" data-end="543">🔬 Morphologie et écologie</h3> Le pétrel de Barau est un oiseau de taille moyenne (environ 40 cm de long, pour une envergure proche d’un mètre). Il arbore un plumage gris ardoise sur le dos, blanc sur le ventre, avec une tête plus sombre. Son bec fin et crochu ainsi que ses longues ailes en font un excellent planeur, capable de parcourir des milliers de kilomètres au-dessus de l’océan Indien. En mer, il se nourrit de petits poissons, de céphalopodes et de crustacés, capturés à la surface. <h3 class="" data-start="1010" data-end="1044">🧬 Répartition et reproduction</h3> La reproduction est strictement restreinte aux montagnes réunionnaises, entre 2 000 et 2 800 m d’altitude, principalement dans les zones de la Roche Écrite, du Grand Bénare et du Piton des Neiges. <ul data-start="1244" data-end="1430"> <li class="" data-start="1244" data-end="1296"> La saison de reproduction s’étend d’octobre à mai. </li> <li class="" data-start="1297" data-end="1342"> Une seule ponte par an, avec un &oelig;uf unique. </li> <li class="" data-start="1343" data-end="1430"> Les adultes regagnent leur site de reproduction de manière très précise chaque année. </li> </ul> Les jeunes prennent leur envol vers la fin de l’été austral (mars–avril). <h3 class="" data-start="1507" data-end="1533">⚠️ Menaces principales</h3> Malgré son statut d'espèce protégée, le pétrel de Barau est classé en danger d’extinction (EN) par l’UICN. Il subit plusieurs pressions majeures : <ul data-start="1687" data-end="2141"> <li class="" data-start="1687" data-end="1813"> Pollution lumineuse : les jeunes oiseaux en vol de nuit sont désorientés par les lumières urbaines et s’écrasent au sol. </li> <li class="" data-start="1814" data-end="1945"> Prédation par des espèces introduites, notamment les rats noirs et les chats errants, qui attaquent les &oelig;ufs et les poussins. </li> <li class="" data-start="1946" data-end="2080"> Changements climatiques : qui affectent la reproduction, la disponibilité de nourriture en mer, et l’érosion des milieux alpins. </li> <li class="" data-start="2081" data-end="2141"> Érosion et artificialisation des habitats de montagne. </li> </ul> <h3 class="" data-start="2143" data-end="2174">🛠️ Actions de conservation</h3> De nombreuses mesures ont été mises en place ces dernières années : <ul data-start="2245" data-end="2684"> <li class="" data-start="2245" data-end="2326"> Programme "SOS Pétrels" : sauvetage et relâcher des jeunes oiseaux échoués. </li> <li class="" data-start="2327" data-end="2416"> Réduction de la pollution lumineuse, notamment pendant les pics d’envol des jeunes. </li> <li class="" data-start="2417" data-end="2503"> Lutte contre les espèces exotiques envahissantes dans les zones de nidification. </li> <li class="" data-start="2504" data-end="2597"> Sensibilisation du public et implication des citoyens via des programmes participatifs. </li> <li class="" data-start="2598" data-end="2684"> Suivi scientifique par baguage, enregistrements acoustiques et localisation GPS. </li> </ul> Ces actions sont pilotées par différents partenaires, dont le Parc national de La Réunion, la SEOR (Société d’Études Ornithologiques de La Réunion), et le programme européen LIFE+ Pétrels.

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